Perdix
@Perdix
Вірші
Souvenir d'adolescence
Je te promet de l'effacer, Ce souvenir d'adolescence, De te laisser toutes tes chances, Pour que vous puissiez exister. Je ne suis pas ange gardien Mais tes vœux sont aussi les miens. Alors c'est bon je disparais, Remue le couteau dans la plaie, Mais je m'en fous des cicatrices. Pour toi je n'ai pas de valeur, Pourtant à mes yeux ton bonheur Vaut bien ces quelque sacrifices. J'espère que tu realiseras Ce que ça m'a coûté de faire ça. Et peut-être même que ce jour là, Enfin heureux tu me remerciera.
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Le monde réel
Ne dites rien à ces enfants, Contez-leurs l'amour en mentant, Mieux vaut qu'ils demeurent ignorants, De notre monde malveillant. Société battie sur l'argent, Qui pousse toujours plus les gens, À ce construire au détriment, De ceux qui deviennent des mendiants. Loin de là magie des romans, Les "happy end" c'est peu courant. Ils le comprendront, grandissant, Et ce soudain désillement, Sera d'autant plus terrifiant, Car ils avancerons, tâtonnant, Dans un réel bien différent, Qu'on leur a caché, habilement.
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Rêve éphémère
J'aurais dû réagir plus tôt. J'aurai du profiter avant. J'ai pensé que j'avais le temps. Si j'avais su que c'était faux... Je m'empresse de tout noter Chaque détail, te dessiner. Mais déjà ton visage s'efface, Et ma mémoire me menace Te perdre de toi toute trace, D'oublier cet instant fugace. Je ne devrais plus y penser, Mon cœur refuse de céder, D'accepter la réalité, Où rien n'est vraiment arrivé. Et je me raccroche à l'idée, Qu'un beau jour je te trouverai, En chair et en os, pour de vrai, Comme je t'ai imaginé. Comme chaque soir, je t'attends, Je soupire en me demandant, Si ce n'est qu'un futile espoir, Ou si je pourrais te revoir. Mais notre histoire est impossible, Ton absence m'est si pénible... Pourquoi me suis-je réveillé ? Je veux rester à tes côté, Plonger dans un profond coma, Ou notre amour existera.
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Merde en communication
Je ne sais comment dire les choses. Ton humoristique ou morose ? Elle m'envahit, la confusion, Quand les mots font leur évasion. Mots qui ne sont pas suffisants, (Ou au contraire trop excessifs ?) Pour décrire ce que je ressens. Tu ne comprends pas Que je te tiens à toi. Trouve moi ridicule. J'avais peur de m'éperdre Maintenant peur de te perdre. Car j'entends la pendule, Qui jamais ne s'arrêtera. C'est peut-être débilitant, Que tu ne sois au courant, Mais je crois que je préfère ça.
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Anesthésie
S'endormir petit à petit. De moins en moins empli de vie. Toujours plus mort dès le moment, Où on oublie nos sentiments. Nos sensations laissées pour mortes, Et dire qu'on traite de la sorte Notre esprit sensible d'être humain. Tout cela pour n'être plus qu'un pantin. Tout refouler pour des corvées, Travail et autres futilités. Arrêter nos activités, Pour à la place, étudier. Désactiver nos émotions, Pour ne pas subir la pression. Pour l'enfer, on sacrifie Le paradis qu'est la vie.
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Fuite de l'esprit
Les heures passées dans des réalités Alternées, changées et imaginées, Ce sont bien elles qui m'ont sauvées, De ce monde désespéré. Se coucher chaque jour, Encore plus épuisé. Lire des histoires d'amour, Afin de s'évader. Se persuader qu'il existe, Encore un peu de joies, Et pas seulement des fin tristes, Causées par nos cœurs froid. Moi j'y crois, je m'y raccroche, À ces utopies de lettres. Je m'échappe par cette fenêtre, Loin de ce monde qui m'écorche.
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La fuite
Quand l'atmosphère est trop pesante, Quand l'ambiance devient écrasante, Plus qu'une unique solution s'offre à celui, Qui désire malgré tout s'accrocher à la vie. Partir tant qu'il est encore temps. S'échapper, loin, mentalement. Protéger au mieux son esprit. Fuir, avant de crever ici. Mais quand la tête est trop meurtrie, Que le corps se sent menacé, C'est alors l'instinct de survie, Qui pousse le tout à fuguer. Tout en croisant fiévreusement les doigts, Terrorisé au plus profond de soi, Craignant d'être un jour retrouvé, D'être de force ramené.
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Absence
Je serai certes entouré, Mais difficile de profiter, Sans être sans cesse assailli, Par des morceaux et des débris, De souvenirs menant aux pleurs, Formant des brèches dans le cœur. Un vide puissant comme un trou-noir, Qui efface les gens, l'espoir. Ne laissant voir plus qu'un visage, Pourtant manquant au paysage. Malgré le temps passé, j'y pense. Je ressens encore cette absence.
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L'isolement
Mettons de côté la santé, Et pensons à notre mental, Qui par la pandémie mondiale, A été bien trop malmené. En plus des magasins fermés, Et du masque chirurgical, Toutes les relations sociales, Ont été beaucoup affectées. Les rassemblements interdits, Difficile de voir des amis, Cela rendait les jours lassants. Fêter seul son anniversaire, Certains en ont beaucoup souffert, Éprouvant est l'isolement.
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Les amoureux
Les voyez-vous, ces amoureux ? Amateurs de bisous baveux ? Se promenant toujours, main dans la main. Si proche qu'ils paraissent n'être plus qu'un. Ils se font de belles promesses, N'ont plus vraiment les pieds sur terre. Un bonheur semblable à l'ivresse, Drôle de tension dans l'atmosphère. Des mots d'amour, ils se murmurent, Passant leur temps à s'envoyer en l'air, Puis vient le jour de la rupture, Et c'est soudain la descente aux enfers.
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La vie ne rime à rien
La seule manière d'avancer, Est de savoir vers où aller. Trouver une chose qui donne sens, A ce qu'on appelle l'existence, Qui sert de point fixe de repère, Quand tout va soudain de travers. Les événements sont inchangeables, Tandis que les gens sont instables, La vie est un si beau trésor, Mais lorsqu'elle devient trop pénible, Certains préfèrent choisir la mort. Mais est-elle vraiment plus paisible ? Parfois du jour au lendemain, Quelqu'un vous hait, quelqu'un vous aime. Puisque la vie ne rime à rien, On a inventé les poèmes.
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Le bonheur
Je me hais tellement, J'ai été bien trop loin. C'était pas très malin. Mais je pensais pourtant... Que l'on s'amusait bien. Tous les deux. Des blagues, trois fois rien. Je m'en veux. Mais pourquoi, Le fait de te perdre me fait si peur ? Qu'avec toi, Que je regrette tant mes erreurs. Je crois savoir. Ce qui perturbe mon intérieur. Tu me fais voir, Ce que je cherche : le bonheur.
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L'éphémère
On croit connaître la valeur des choses, Au simple prix qui leur est donné. Car tous ces objets que l'on entrepose, N'ont pourtant aucune rareté. Leur seul avantage étant d'être durable, Cela leur enlève tout le précieux. Car seul le temporaire peut être appréciable, Être passager le rend plus savoureux. Mais l'éphémère peut disparaître, Sans que personne ne l'ait prédit, Laissant dévasté tout un être, Comprenant la valeur d'une vie.
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L'envie de vivre
Au font du cœur bat cette envie, L'envie de rire, l'envie de vivre. Celle qui pétille dans les yeux, Qui rend les gens si vigoureux. Un désir si puissant, vivace. Il arrive que pourtant, Fugace, Une ombre voile le regard. Et on la voit souvent trop tard. Quand elle a déjà tué l'envie, Et qu'il ne reste plus que l'ennui.
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La peur d'aimer
Cupidon ne m'aurait jamais, À sa flèche j'échaperait. Sur mes gardes chaque jour, Je refuse de connaître l'amour. Dès que le moindre lien est créé, Je trouve de quoi détester. Très peu certes, mais suffisamment, Pour écraser tout sentiment. Simple réflexe avec le temps, Je fais cela inconsciemment. C'est si facile de haïr, Quand la peur d'aimer pousse à fuir.
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Peur
Tu la sens, cette peur ? Main qui serre ton cœur. Se propage la douleur. D'une extrême froideur. Dire que c'est psychologique, Le cerveau produit la panique. Mais comment donc rester stoïque ? L'esprit est coupé du physique. C'est l'instinct qui prend le dessus, Logique et bon sens ne sont plus. C'est l'incontrolable terreur, Qui fait commettre les pires erreurs.
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L'Amour et la Mort
L'amour rempli le cœur, La mort y laisse un vide. Cette douce chaleur Devient froide et acide. Ça détruit le corps, Ça détruit la tête, Tu deviens le mort, Le monde s'arrête. Comme une pause dans la vie, Servant à en marquer la fin, Douloureuse phase de déni, Ponctuée de rage et de chagrin. Réfugié dans des souvenirs. Ne pouvoir penser à l'avenir. On ne peut ramener un défunt, Mais on pleure toujours, pleure en vain.
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Choix
Qui êtes-vous pour critiquer mes choix ? Ça ne vous regarde en aucun cas. Car vous ne savez rien du tout de moi, Des raisons qui m'ont fait choisir cela. Ceci vous semble anodin ? Mais c'est ma vie que j'ai jouée, La dépression, j'ai évité. C'était ça ou c'était la fin. C'était un dilemme cornélien. Rigolez si vous le voulez. Je ne compte pas regretter. Car pour moi c'était tout ou rien.
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Garçon
Ne pleure pas. Sois un gars. Serre les dents. Pas d'sentiments. Tes états d'âme, On s'en fout. Et tous tes drames, Pas pour nous. Fragile, va. Mais Bats-toi ! Sois fort, Pour une fois. Tu le fais pas : t'es mort. Tu vois la fille, là-bas ? Vas lui dire quelques mots. Comment ça tu n'ose pas ? J'y crois pas, t'es puceau !? Sois un homme, un vrai. J'comprends pas. Concept trop abstrait. Pas pour moi.
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Visage
Elle est toujours aussi lâche. Et dans le noir elle se cache. L'obscurité est son amie, Les projecteurs, ses ennemis. Pour disparaître : tour de passe-passe. Ou une main plaquée sur la face Ses mots ne sont que des murmures. La discrétion est son armure. De peur qu'on fixe sa figure, En silence elle longe les murs. La pauvre a déjà tout subi, Les insultes, les moqueries. Malformation ou accident, Mais peu importe pour les gens Son triste visage meurtri, Est pourtant unique, et non laid. Mais il lui gâche tant la vie, Qu'elle n'existe plus pour de vrai.
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Reflet
Meme si cela lui fait du mal, Elle ne peut jamais s'empêcher, De contempler sa silhouette pâle, Qu'elle modifie dans ces pensées. Et ceci a le même effet, Que de regarder son reflet, À travers un miroir bombé, Qui déforme la réalité. Persuadée qu'elle est enrobée, Elle se prive de nourriture, Sans savoir qu'elle ruine sa santé, Car seul compte d'avoir fière allure.
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La troisième roue
Au commencement, c'etait elle, Une roue seule qu'on ecartèle, Monocycle indépendant, Elle avançait en hésitant. Mais une roue s'est ajouté, Au début elle pensait, enjouée : "On ira plus vite à deux, Un vélo ça avance mieux." Un beau jour nouvel arrivant, Être nombreux, c'est préférable, Mais un tricycle, c'est dérangeant, Et on devient, vite remplaçable. Alors la roue la moins sociable, On décide de l'enlever. Mais on la garde juste à côté, Si l'ambiance devient détestable. Elle attend, chandelle à la main, Elle ne part pas, elle reste là, Et jamais elle ne se plaint, Elle pense juste :"pourquoi moi ?" La roue de secours, La troisième roue, Qui est là pour vous, En dernier recours.
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Rentrée
Tu sais c'est ça de devoir s'intégrer. Les gens bizarres tu les mets de côté. Laisse-les seuls pour ne pas l'être, Et efforce-toi de paraître... Stylé, sympa, Et pour cela : Abandonne-les. Laisse-les crever. Et crève toi le cœur, En sentant leur douleur. Tu n'as pas le choix, C'est chacun pour soi. Une course à la popularité. Hécatombe de personnalité.
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Bidonvilles
Vêtements en haillons, La vie dans les bidon- villes, c'est pas facile, Dur de rester tranquille. Il faut oser demander, Une pieces, ou à manger, Sans pour autant trop songer, À la honte de faire pitié. Sans aucun endroit pour dormir, De diverses maladies, souffrir, Les gens qui vous regarde pourrir, Cela n'aide pas à s'en sortir. Ne dites pas que nous sommes faignant, Et que vous nous trouvez dégoûtants, Nous ne sommes que des malchanceux, Et pourtant on fait de notre mieux.
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Bouteille à la mer
Elle flotte dans une mer de désespoir, Son contenu est une vie, une histoire, Texte écrit avec des larmes et du sang, Dévoilant la tristesse d'un pauvre enfant, Quelqu'un ramassera cette bouteille, Mais le message nul ne le lira, Car on mettra le tout à la corbeille, Et plus personne ne s'en souciera.
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S'apitoyer
Les gens qui aiment s'apitoyer, Tout ça pour capter l'attention, Ne se rendent compte quelle font pitié, À pleurer tel des nourrissons. Ils monopolisent faisant ça, Tous les regards, tous les soutiens, Et ceux qui en ont bien besoin, Au final ils n'y ont pas droit.
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Vérité
Ana elle dit la vérité, Et ce n'est jamais pour blesser. Elle a la gentillesse d'oser, De dire le fond de sa pensée, Mais vous n'voyez pas sa bonté, Ses mots sont mal interprétés : Ana elle dit des "méchancetés", Ana on dit qu'elle a pas d'cœur. Mais c'est seulement c'que que vous pensez, Car au fond Ana elle en pleure.
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Addiction
Toujours ce besoin permanent, Que tout le monde, au fond, ressent. Bien évidemment le plaisir, Est le plus profond des désirs, Et tout comme la liberté, Pour laquelle on est prêts à tuer, Une fois que l'on y a goûté, Il n'est possible de s'en passer. Bien que logiques, les addictions, Sont formées de contradictions, Car on se drogue par envie, Mais ensuite on a plus le choix. Et si l'on boit de l'eau de vie, C'est pour approcher l'au-delà.
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Marguerite
Si elle a cueilli cette fleur, C'était pour savoir si son cœur, Avait raison d'aimer quelqu'un, Que cet amour n'était pas vain. Elle a pris une inspiration, "Les plantes ont toujours raison" La marguerite est un emblème, Alors elle s'est lancée : " il m'aime..." Elle a arraché les pétales, Elle disait : "Un peu, beaucoup..." Mais arrivée à "pas du tout" Il ne restait que les sépales.
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Toucher le fond
J'ai enfin quitté la surface, Car je m'en prenais plein la face. Et une fois enfoncé dans l'eau, Je n'entendais que des échos. Là-bas tout était atténué, Et ça m'a tellement soulagé, Que j'ai continué à couler, Sans même chercher à respirer. Puis arrivé assez profond, J'ai décidé d'ouvrir les yeux, Pour comptempler tous ces poissons, Qui étaient pour moi merveilleux. Et j'ai réussi à sourire, Même écrasé par la pression. La meilleure façon de s'enfuir, C'était bien de toucher le fond.
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Les humains ne sont pas bons
On gronde les enfants qui bataillent, Mais adultes on se fait la guerre. Ceux qu'on aide dorment sur la paille, Et nous on garde ce qui coûte cher. On traite les bêtes d'inférieures, Car elles ne sont pas évolués. On se prend pour des inventeurs, Mais on détruit plus que l'on crée. Les humains aiment être persuadés, Qu'ils sont à tous supérieurs. Ils pensent que c'est la vérité, Mais ce sont seulement des menteurs. Convaincus d'être attentionnés, Ils inventent que l'humain est bon. Mais quand on aime tant dominer, C'est que c'est pas le cas au fond.
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Cigarette
Braise rougeoyante, dans l'obscurité, Tout ça pour sembler un peu plus "stylé". Il tire sur ça cigarette, Pour qu'on ne le traite de mauviette. Il veut ressembler à un grand, Marre qu'on le prenne pour un enfant. Il fume pour que sa voix déraille, Qu'il puisse parler comme une "racaille". Il est pourtant plus qu'adorable, Dès qu'il est seul, c'est agréable. En vrai humer cette nicotine, Ça lui pique les rétines. Mais il noircit ses poumons clairs, Par un simple coup de colère, Raccourcit sa vie éphémère, Tout ça seulement pour "avoir l'air".
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Ne me touche pas
Ta simple vue me terrifie, Toi, humain, tu hante mes nuits. Ta voix m'agresse les oreilles, Me fait trembler jusqu'aux orteils. Ton contact j'en suis dégoûté, Je ne veux que régurgiter, Tout ce que j'ai pu avaler, Avant de que tu n'ose me parler. Humain, comme beaucoup, vaniteux, Je te trouve bien dangereux. Tu détruis tout sur ton passage, Sans réparer tous les dommages. Ne t'approche pas de moi je te hais, Ne me touche pas, ne me touche jamais.
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Autumn
The forest is yellow and red, And the wood is already dead, The leaves are falling with the rain, But the trees dont feel any pain.
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Quotidien
Je ne comprends pas les humains, Pourquoi aiment-ils leur quotidien ? Cette infernale routine, Qui leur casse le dos, l'échine. Travailler pour se reposer, Mais aucun pause pour souffler. Et à force d'être poussés à bout, Ils finissent par devenir fous.
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L'enfant maudit
L'enfant maudit fait de la peine, Le sang qui coule dans ses veines, Celui d'une mère mais pas la sienne, Agit comme une sorte de chaîne. Et quand bien même il se démène, Il n'est pas au bout de ses peines. Il est défini par ses gènes, Comment changer son ADN ? Ses origines le retiennent, Mais rien ne justifie cette haine. Bien qu'il ait été adopté, Ses proches n'ont pas à l'isoler.
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Insomnies
Les yeux ouverts toute la nuit, Élaborant des théories, Sur l'avenir les lendemains. Ces jours ce passeront-t-ils bien ? Stresser, stresser jusqu'à minuit, Sans réconfort, sans compagnie. Car ils se sont tous endormis, Sans réfléchir à leur soucis. Ils disent :"couche toi plus tôt ce soir !" "Pourquoi es-tu debout si tard ?" Mais que dire donc à ces dormeurs, Qui s'endorment sans encombres, sans peurs ? "J'y avais pas pensé, merci !" Ou bien : " Je pleurais dans mon lit." Si l'on recherche le sommeil, C'est car c'est un monde de merveilles, Un bon moyen de s'évader, Il est important de rêver.
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Pense à la liberté
Tu es rentré tard ce soir, Cachant ton œil au beurre noir. Tu peux pleurer en silence, "Coulez, larmes, en abondance." Mais ne réveille pas tes aînés, Tu ne dois pas les inquiéter. Tu veux t'enfuir de chez toi, Soigner blessures et traumas. Éviter les piques, les lances, Les bagarres sans importance. Mais tu reste enchaîné, Ta haine te fait prisonnier. Cesse de te disputer, Pour de telles futilités. Centre-toi sur ta santé, Pense à la liberté.
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Milles horreurs
Quand tu m'as dit d'aller mourir, Tu pensais me faire réagir, Tu m'as dit plus de mille horreurs, Dans le simple but que je pleure. Tu tenais tant à me détruire, Alors j'ai gardé mon sourire. Mais souhaites-tu que je t'avoue ? Que même sans me pousser à bout, Mes joues sont bien souvent trempées, Par toutes les larmes que j'ai versées. "Allez vas-y, suicide toi" Ça ne me fait ni chaud ni froid. Mais je t'en prie ne me tente pas, Résister est bien dur déjà.
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Lassé des gens
Je suis trop vite fatigué, Des histoires qui sont racontées, De la vie dans tout son entier, Des amis en particulier. Pourquoi ma routine infinie, N'est rien qu'un éternel ennui ? Même si l'homme est intéressant, Je suis bien vite lassé des gens.
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Léger
Je pense que je pourrais voler, Si j'étais porté par le vent. Et ça n'a rien pour étonner, Vu comme je suis insignifiant. Comment puis-je être si léger, Vu comment je suis écrasé, Par le poids des méchancetés, Et la haine qu'on m'a adressée. Mais bientôt j'irai voir en grand, Ce que j'ai toujours désiré, C'est à dire les cieux scintillants, Il ne me reste plus qu'à sauter.
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Feignants
On a beau prévenir les humains, Ils restent là, et ne font rien. Et persuadés que quelqu'un, Pourra le faire à leurs places, La situation se tient, Mais ne bouge pas des masses. Et c'est comme ça qu'ils coulent lentement, En pensant qu'ils ont, encore le temps, Mais c'est la fin qui les attend, S'ils restent aussi feignants.
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Menteuse
Elle cachait souvent un bout de la vérité, Mais c'était tout le temps dans le but de protéger, Des secrets et des amitiés, Pour leur éviter d'être jugés. Mais ces mensonges sans importance, Lui ont ôté toute la confiance, Que l'on pouvait lui accorder, Avant qu'elle ne soit détestée. Plus personne ne souhaitait la voir, Cette sale et petite menteuse. Mais quand elle a dit ne plus en pouvoir, Pour le coup, là, elle était sérieuse.
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Ils ne pouvaient pas savoir
Si seulement ils quittaient ma vie. Je ne veux plus d'eux comme amis. Car le simple fait de les voir, Fait de ma vie un cauchemar. Ils ne font que de se confier, À moi qui suis débordé. Ils me mettent tout sur le dos, Leur problèmes ainsi que leurs maux. Je passe mon temps à stresser, En essayant de tout gérer. Et libérés de leurs soucis, Ils peuvent profiter de la vie. Toujours aussi persuadés, Qu'ils vivent dans un conte de fées. Et moi j'ai tout récupéré. Et c'est pour eux que j'ai morflé. Mais ils ne pouvaient pas savoir. Comment puis-je leur en vouloir ?
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Te causer du souci
Jamais je ne me confierai. Et puis à quoi ça servirait ? C'est un problème bien trop fréquent, Pour être qualifié d'important, Ou quelque chose de peu courant, Si bien que nul ne le comprend. C'est surtout que je ne souhaite pas, Que quiconque s'inquiète pour moi. Je sais que nul n'a envie, D'écouter ma vie mes soucis. Je ne veux pas que l'on se dise, Que je recherche de l'attention. J'ai peur de sortir une bêtise, De parler de mes émotions. La seule que je m'interdit, C'est de te causer du souci.
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Jamais il ne me changera
Je suis là, les mains dans les poches, À attendre que sonne la cloche. Observant les gens qui s'embrassent, Sans bien comprendre ce qu'il se passe, Tout comme un gamin trop curieux, Qui espionne les amoureux. Et je me pose des questions, Sur de potentielles émotions. Mais je n'ai personne à aimer, Et il me faut y remédier, Car ton mon entourage me plaint. Ils trouvent étrange de n'avoir point, Ni de copine, ni de copain, Mais je ne ressens vraiment rien. Moi je ne trouve ça pas bien mal, Mais c'est dur d'être tout le temps, Regardé comme anormal. Pourquoi suis-je si différent ? Je n'ai jamais rien demandé. Ne me forcez pas à douter. Ne transformez pas qui je suis. Laissez-moi juste vivre ma vie. Nul besoin de vous commentaires. Mêlez vous de vos affaires. Ce monde n'est pas fait pour moi, Mais jamais il ne me changera.
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Rien
Je suis ni homme, ni même humain. Un esprit qui souhaite être quelqu'un. Une conscience qui se plaint. Un être différent des siens. Une erreur à qui on ne tient. Je ne suis décidément rien.
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À l'abandon
Elle est seule, à l'abandon, Dans cette si grande maison. Elle ne sait pas se débrouiller, Sur la table elle laisse traîner : Tous ses cahiers de revisions, Et les emballages de bonbons. Dans sa chambre tout traîne par terre, Le sol est couvert de poussière. Très dure est l'organisation, Quand nul ne nous donne de leçons. Elle tente en vain de s'en sortir, Mais on l'a laissée là, pourrir.
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Toujours aider
Aider, aider, toujours aider, Telle une âme de bonté. Blaguer, blaguer toujours blaguer, Pour empêcher de déprimer. Je suis le gentil, l'altruiste, Qui évite aux aux autres d'être tristes. Et en retour, je n'attends rien, Je ne fais que souhaiter le bien. Je soutiens tous ceux que je vois, Mais qui donc va me sauver moi ?
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Juste pour lui
Il a appris au biais de nombreuses rumeurs, Qu'elle n'en pouvait plus de sa vie pleine d'horreurs, Voulant mettre un terme à ce cycle de terreur, Plutôt que de passer toutes ses nuits en pleurs. Mais s'il a tant souhaiter l'aider, C'est pour la si évidente raison, Qu'il craignait de culpabiliser, Si elle sautait sous les roues d'un camion. Ayant peur d'être tenu comme responsable, Pour n'avoir agit même s'il en était capable. Il a décidé de venir, Et d'essayer de la soutenir. Mais au fond s'il a fait tout ça, C'est pas pour elle, non sûrement pas. Vraiment s'il a fait tout cela, C'est juste pour lui et puis voilà.
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Je ne suis rien
Je ne suis peut-être qu'un enfant, Mais bien loin d'être insouciant, Je réfléchis différemment, De mon monde, je suis conscient. Je ne suis pas qu'un gamin. Je parle souvent des humains, Comme si je n'en étais pas un. Je crois qu'au fond je ne suis rien. Je regarde de l'extérieur, J'entends les rires, j'entends les pleurs, Je vois ce qu'on ne remarque pas, Quand on se concentre que sur soi. Ce monde n'est vraiment pas pour moi, Socialiser, ça veut dire quoi ? J'essaie d'apprendre en observant, Mais c'est vraiment pas évident. Destiné à rester tout seul, Sentiment d'anormalité, Je suis le mioche que l'on engueule, Car il diffère de la société.
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Intelligence relationnelle
On a beau le traiter d'idiot, Pour des résultats pas bien hauts, Il est sans doute le plus malin, Très loin d'être un bon à rien. Malgré toutes les billevesées, Qu'il s'amuse tant à raconter, Il est d'une grande maturité, Mais joue la carte "stupidité". Capable de de sociabiliser, Également avec les rejetés, Il ne fait aucune différence, Envers les êtres "sans importance". Sans se soucier il vit sa vie, Les remarques ne sont rien pour lui. Vu comme un gamin inconscient, C'est bien le plus intelligent. (NDA : je ne sais pas si ce poème et très clair, mais je souhaitais parler d'une des formes d'intelligence la plus importante à mes yeux, et qui n'est pas assez reconnue (principalement chez les enfants) c'est à dire L'intelligence Relationnelle.)
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Paroles
Prenez garde à tous ces mots, Dangereux comme des couteaux. Allant du canif montagnard, Au plus acéré des poignards. Parfois ni mauvais ni bons, Mais détruisant les relations. Lâchés involontairement, Mais interprétés violemment. Surveillez bien vos paroles, Ainsi que vos destinataires, Car bien souvent les mots leur collent, Et finissent par les mettre à terre.
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Ce jour où j'ai disparu
Ce jour là où j'ai disparu, Ce moment qui ne m'appartient plus. Nul ne s'en souvient, Nul ne l'a vécu. Pourquoi personne n'a voulu, Retrouver cette vie perdue Nul n'en sait donc rien, Nul n'a jamais su. Et si on ne s'est aperçu, De ce jour où j'ai disparu. C'est car nul ne le veut bien Nul ne veut la vue.
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Les adieux
On pleure, on agite les bras, Saluts et sourires maladroits. Fusils et baillonnettes, Le son glorieux des trompettes. Ainsi donc ils partent au champs, Pour un travail répugnant. Tout en laissant derrière eux, Misérables et malheureux. Des familles qui désirent croire, Qu'on pourra bientôt les revoir. On aimerait que rien n'ait lieu, Car la vie est tout un art. Mais ce sont bien des adieux. Des adieux, non des au-revoirs.
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La rose
Tout le monde rit, se moque de moi, Toi ça pour qui, tout ça pourquoi ? Rien à faire de ceux qui disent ça, Ils peuvent chercher j'répondrai pas. Qu'ils continuent leurs commentaires, À double sens, sans jamais s'taire La plus belle chose que l'on m'ait dit, M'a blessée autant que réjouie : "T'es aussi belle qu'une rose fanée, Qu'on a oublié d'arroser'' J'ai beau chercher, je n'comprends pas, Que voulait-on me dire par là ? "T'étais jolie mais c'est passé" C'est comme ça qu'j'l'ai interprété. La prochaine pluie qui va tomber, Va peut-être me revigorer. Mais tout n'est que nuage d'orage, L'eau est retenue par un barrage. J'dois tout garder sans ne rien rendre, C'est la seule décision à prendre. Au fond je sens que j'vais craquer, Me retourner et riposter. La tempête menace d'éclater, Mais les autres n'ont rien remarqué. Ils ne regardent pas autour d'eux, Ils préféré se cacher les yeux. Mais même séchée j'ai des épines, Maquillées par ma mauvaise mine. Quand l'eau enfin m'arrosera, La rose que je suis les piquera.
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Réalité
Il devait s'éloigner, De ce qu'on nomme ''réalité''. À la dure vérité, C'est terrifiant d'être confronté. Et c'est dans l'éronné, Qu'il a préféré se cacher. En bridant ses pensées, N'écoutant que le désiré. Une bulle barricadée, Où il a fini enfermé. Par ceux qui sans pitié, L'ont parfaitement utilisée. Ainsi il a été, Habilement manipulé.
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À l'école il y a un garçon
A l'école il y a un garçon, Il est perdu dans ses pensées. Il est seul pour aucune raison, Il a l'air tellement fatigué. Le regard rempli d'émotions, Il semble stressé et inquiété. Il veut cacher toute la pression, Qu'il doit chaque jour supporter. Il est en manque d'affection, Car personne ne veut l'apprécier. Les gens connaissent la chanson : ''Tu vas l'aider t'es humilié''. Tous craignent sa situation, Ils ont si peur d'être harcelés.
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mélodies
Derrière chacunes des mélodies, Toujours se cachent des émotions. Un tout simple Do Ré Mi, Murmuré par des violons. Parfois tristesse ça signifie, Tout comme amour en partition.
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202
J'aimerais être humoriste
J'aimerais être humoriste, Pour faire rire ceux qui pleurent. J'aimerais être humoriste, Pour sourire de la peur. J'aimerais être humoriste, Pour fuir toutes les horreurs. J'aimerais être humoriste, Pour cacher ma douleur. Car au fond je suis triste, Mais je veux offrir du bonheur.
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Au fond on est vraiment des lâches...
On tue et on arrache, Dans les cris et la souffrance. Sur notre propre monde on crache, Sans se soucier des conséquences. Et un peu honteux on le cache, Sans quêter une deuxième chance. Au fond on est vraiment lâches, De tout détruire sans répugnance.
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Rumeurs
Les rumeurs quelle absurdité, C'est souvent faux mais on y croit, On prend à tort pour vérité, Tout ce qu'on voit dans les médias. Ce qu'on lit doit être vérifié, Avant de dire autour de soi, Des choses qui peuvent terrifier, Où bien causer de fausses joies.
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Entaille dans la peau
Tout ce sang qui coule à flot, De cette blessure faite au couteau. Pour s'ôter un mal-être de trop, Elle s'est entaillée la peau. Ça ne soulage pas, c'est placébo, Ce sentiment est juste faux. C'est comme se blesser par les mots, Dans tous les cas c'est pas bien beau.
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Prison glaciale
Nino va mal, Il voudrait tout lâcher. Souvent il râle, Ses larmes refusent de couler. Elle est fatale, Cette douleur gardée. Cette prison glaciale, Comment la quitter. Nul être charitable, Pour venir l'aider. Une main amicale, N'est pas trop demander.
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203
Armure de papier
Son armure fragile, faîte de papier N'arrête pas les coups portés. Le cœur serré, des larmes il pleure, Il veut rejeter cette douleur. Il est faible, sans protection, On le traite de demi-portion. Ils le détruisent tous ces mots, Aussi pointus que des couteaux. Car ces coups là, c'est des paroles, Qui l'oppressent et qui lui collent. Il n'arrive pas à se défendre, Et personne n'arrive à l'entendre. C'est les injures de gens méchants Qui ont brisé un pauvre enfant. La défense contre le harcèlement, Est aussi mince qu'un fin vêtement.
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La vie, et la mort
On dit que l'enfer c'est la mort, Mais en fait l'enfer c'est la vie. Même parfois pendant qu'on dort, Les horreurs nous sourient. Si on se fait tout le temps du tort, Si la mort est pire que la vie, Je me dis, je pense alors, Que la mort me terrifie.
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Les mêmes erreurs
Chaque année et chaque journée, Les mêmes erreurs sont répétées. Toutes ces bêtises qui font pleurer, Pour les vies qu'elles ont dévastées. Elles continuent de persister, Car nul n'essaie de les bloquer. Bientôt c'est toute l'humanité, Qui devra durement les payer.
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Florian, Florian uniquement
Captif d'une prison sans barreaux, Se heurtant à sa propre peau, Il a beau crier qu'il s'appelle Florian, Pour les adultes, pour les enfants, C'est Amélie, Amélie seulement. Coincé dans ce corps angoissant, Il veut le bonheur, le vrai, le grand, Il le trouvera, s'y raccrochant Et un beau jour, finalement, Ce sera Florian, Florian uniquement.
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Rêves brisés
Les souvenirs de mes pensées, Ceux où j'allais me réfugier. Une fois volés et déchirés, Je n'ai pu les récupérer. Les rêves que l'on m'a enlevés, Révélaient mon identité. Et c'est ma créativité, Qui a été assassinée.
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Perdu
Tu es perdu, Tu cherches en vain. Tu es déçu, Je n'y peux rien. Tu es battu, Tu ne vas pas bien. Mais j'ai tout vu, Viens prendre ma main.
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