Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Épilogue
Chapitre 7

« Enfin à l'aise ! , soupira Naya, une fois débarrassée de sa tenue de fête.

—J'avoue, mais je suis super contente qu'on soit allées à cette soirée. C'était génial, même si les Darksouls ont tout gâché, affirma Sunset en s'asseyant sur les coussins aux côtés de son amie.

—Les filles, veillez pas trop tard, la lune est déjà haute dans le ciel, leur dit Aron, passant la tête dans l'embrasure de la porte.

—Pas de souci cousin, on va juste faire un bilan de la soirée et on va se coucher.

—D'accord, bonne nuit alors. Je vais me coucher.

—Bonne nuit ! , répondit la rousse.

—Repose-toi bien. », sourit Nayana.

Il lui rendit son sourire avant de refermer la porte, les laissant tranquilles.

« Alors, ton bilan de la soirée Naya ?

—Que veux-tu dire ?

—C'est la première fois que tu étais au centre de l'attention, alors je veux savoir tes impressions.

—Oh euh... c'était bien au début mais je me suis rapidement sentie étouffée. Il y avait trop de gens, pendant trop longtemps.

—Je t'avais dit que tu pouvais attirer l'attention en prenant soin de ton apparence.

—C'est vrai que je me sentais vraiment bien dans cette tenue, même si je suis contente de retrouver mes chaussons. C'était la première fois que je n'avais pas l'impression d'être invisible et... c'était plutôt agréable. Enfin, au début, je voulais redevenir une petite souris invisible ensuite.

—Et Aron est arrivé à ta rescousse ! , rit Sunset.

—On peut dire ça comme ça. Il a dû voir que je cherchais un moyen de m'échapper et il est intervenu. Je lui en suis plutôt reconnaissant. Ne me fais plus jamais un coup pareil !

—Je n'hésiterai pas à recommencer, vu le succès que tu as eu.

—Que veux-tu dire ?

—Arrête, je t'ai vu avec Aldaron. Vous semblez très proches.

—C'est normal, c'est lui que j'ai rencontré en premier et qui m'a aidé quand j'ai atterri ici.

—Je ne parlais pas de cette proximité. Je parlais de la danse entre vous deux et du fait qu'il t'a pris la main pour t'encourager et te rassurer.

—Ce n'était rien du tout Sunset, je te promets. C'est juste un bon ami.

—Mais je n'ai rien sous-entendu de tel. », rit la rousse. « Qu'as-tu compris ? »

Nayana marmonna dans sa barbe avant d'annoncer qu'elle voulait se coucher. Les deux jeunes filles s'exécutèrent donc et Sunset se promit de ne pas laisser la terrienne s'en sortir si facilement.

« Je pourrais m'arranger pour qu'ils passent du temps ensemble. Ils iraient tellement bien ensemble ! Elle est douce, gentille et déterminée et il est protecteur, courageux et affectueux. Ils formeraient un couple idéal. », pensa la rousse.

Un sourire aux lèvres, elle s'endormit. Elle mettrait son idée à exécution dès le lendemain.

Alors que le soleil était déjà haut dans le ciel et que Naya dormait encore, la rousse entendit son cousin se lever et décida de faire de même. Ils se dirent bonjour avant d'échanger quelques banalités.

« Dis Aron, tu pourrais me rendre un service ?

—Je t'écoute.

—J'aimerais que ce soit toi qui entraîne Nayana à l'utilisation de son pouvoir, pour attaquer. Elle a peur de son pouvoir et j'ai pu remarqué hier soir que tu avais un certain pouvoir de persuasion sur elle. Si jamais elle déprime parce qu'elle n'y arrive pas, je suis certaine que tu arriveras à lui redonner confiance mieux que moi.

—Tu as sans doute raison, ce serait préférable. Au moins le temps qu'elle prenne confiance en elle. Je vais bien sûr l'entraîner, tu crois pouvoir me remplacer à l'infirmerie ?

—Tu es censé travailler aujourd'hui ?

—Non, mais je suis censé enchaîner plusieurs jours à partir de demain.

—Pas de soucis, je te remplacerai le temps qu'il faudra. Mon bras droit sera en charge de la garde pendant ce temps, comme à chaque fois que je dois travailler à l'infirmerie. Ne t'inquiète pas pour ça, je m'en occupe.

—D'accord. Tant que j'y pense, si tu trouves le temps, essaie de chercher s'il n'y a pas quelque chose qui nous permettrait de savoir comment vaincre le seigneur Obscur ou même où il se cache. Une prophétie, une carte... n'importe quoi qui concernerait lui ou Naya. Peut-être qu'elle est celle qui nous sauvera tous. Après tout, le pouvoir de sa grand-mère nous a sauvé de nombreuses fois.

—Évitons de lui parler de cette éventualité. Cela pourrait l'effrayer et elle n'est pas prête à endosser une telle pression. Elle pense qu'elle doit vaincre les Darksouls, pas combattre le seigneur Obscur.

—Tu n'as pas tort. Faisons comme ça alors.

—Bien. Maintenant que c'est réglé, je dois me rendre au QG de la garde. On doit faire le point par rapport à hier soir.

—Mais tu n'as même pas mangé !

—Je prendrai un Magicuccino au chocolat au café que tient Maman. Tu sais que tout est gratuit pour moi !

—N'en abuse pas trop.

—Ne t'en fais pas. Aller, j'y vais. On se voit plus tard ! »

Sur ces mots, la rousse se changea rapidement, attrapa ses affaires et sortit de la maison de son cousin. Ce dernier sourit légèrement, amusé par l'insouciance de la jeune fille. Il alla dans la cuisine et commença à préparer le petit-déjeuner, qu'il devrait plutôt qualifier de brunch puisqu'il était presque onze heures.

« Bonjour Aron ! , lui dit Nayana en se levant, peu de temps après.

—Coucou, bien dormi ?

—Comme une marmotte, et je serais restée au lit plus longtemps si l'odeur de la nourriture ne m'avait pas réveillé. Que prépares-tu ?

—Un petit-déjeuner typiquement Caliawenien. Je me disais que tu voudrais peut-être y goûter.

—Si c'est possible, peux-tu ne pas mettre des pommes vertes ? J'y suis allergique.

—Je m'en souviendrai. Et les pommes rouges et jaunes ?

—Aucun problème. Merci Aron.

—Avec plaisir. Installe-toi, j'ai presque terminé. »

La jeune fille s'exécuta et Aldaron apporta le petit-déjeuner sur la table de la cuisine. Il était composé d'un frappé aux fruits frais, de bols de fruits fraîchement cueillis, de tartines à la confiture et bien d'autres mets aux fruits. Nayana n'avait jamais vu autant de fruits et de nourriture aux fruits réunis dans un petit-déjeuner.

« Et le fameux chocolat chaud. Il ne peut y avoir de bon petit-déjeuner aux fruits sans chocolat chaud, tu n'es pas d'accord ? , sourit Aron en lui versant l'hydromel dans un bol.

—Si, bien sûr. C'est le meilleur assortiment possible. Je suis dingue de chocolat !

—J'avais cru remarquer vu la quantité de chocolat que tu étales sur tes tartines depuis ton arrivée. », pouffa Aron.

Nayana rougit, gênée.

« Mais... c'est pas vrai... c'est juste que... », bafouilla-t-elle, cherchant à se justifier.

Le jeune homme se mit à rire en voyant la terrienne si gênée et rougissant jusqu'à la racine des cheveux.

« Tu es mignonne quand tu es gênée, tu sais. », dit-il avec un franc sourire.

Naya rougit encore plus, écarquillant les yeux. Aron rougit également, prenant conscience qu'il avait dit tout haut ce qu'il pensait.

« Euh... merci ? Enfin... je crois... », répondit doucement la jeune fille, jouant avec une mèche de cheveux.

Ils commencèrent à manger dans un silence gênant, avant que la terrienne ne rompt le silence.

« Dis-moi, où est Sunset ? Je ne crois pas l'avoir vu.

—Elle s'est rendue au QG de la garde, ils doivent faire un point par rapport à hier soir. Pourquoi, tu voulais t'entraîner aujourd'hui ?

—Honnêtement, non. J'ai envie de faire autre chose aujourd'hui, de me détendre. Je reprendrai l'entraînement demain, sauf si je n'ai pas le choix Monsieur l'entraîneur, plaisanta Nayana.

—Tu fais comme tu veux, tu sais. D'autant plus que ce sera moi ton entraîneur à partir de maintenant, le temps que tu t'en sortes en attaque. Si tu ne veux pas t'entraîner aujourd'hui, pas de soucis.

—Ah bon ? Trop bien !

—Que veux-tu faire aujourd'hui ?

—Je ne sais pas, surprends-moi.

—Tu es certaine de toi ? »

Naya pencha la tête sur le côté, cherchant à savoir où il voulait en venir.

« Il y a un parc pas loin d'ici, tu veux y aller ? Tu pourras sûrement t'y détendre

—Faisons comme ça. », sourit Nayana.

Un peu plus tard, une fois habillés, ils sortirent et se rendirent au parc près de la maison d'Aron. Le parc en question était plutôt grand avec une mini-forêt par endroit, des buissons, des bancs et était en pente par endroit. Il était entouré d'arbres de sorte qu'il semblait isolé du reste de la ville.

« Aron, il est magnifique, sourit Nayana, une fois installés en haut d'une pente.

—Tu ne sembles pas très difficile en même temps, du moment que la nature est reine, je me trompe ?

—Non, tu as raison.

—Et maintenant...

—Maintenant quoi ? », voulut savoir Naya.

Pour toute réponse, il la pousse légèrement et la fit basculer dans la pente herbeuse. Elle cria de surprise et puis se mit à rire alors qu'elle roulait dans l'herbe. Une fois en bas, elle se releva et épousseta sa robe avant de remonter. Le jeune homme affichait un sourire malicieux et moqueur.

« Bah alors, je ne pensais pas que tu aimais autant l'herbe Naya ! », la provoqua-t-il.

La jeune fille haussa un sourcil, sans répondre, et se réinstalla aux côtés du jeune homme, faisant mine d'observer le ciel bleu. Elle profita du fait qu'il était occupé à contempler le monde qui l'entourait pour le pousser dans la pente, comme Aron avant elle. Cependant, il eut le réflexe de s'accrocher à elle et Nayana bascula à son tour.

« Wowowo... », s'exclama la jeune fille, déséquilibrée.

Aron enserra alors sa taille avec ses bras et ils roulèrent dans l'herbe, jusqu'en bas, ainsi enlacés. Ils se mirent à rire et Aldaron finit par se redresser, s'étant retrouvé au-dessus de la demoiselle. Il tendit ensuite la main à Naya et il l'aida à se relever.

« On devrait s'éloigner des pentes, je pense, dit Aron, un sourire lumineux au visage.

—Ce serait préférable, en effet. », pouffa Nayana.

Ils remontèrent donc et allèrent s'installer sous un chêne. Le mage s'adossa contre le tronc et Nayana bâilla, visiblement pas encore complètement remise de la soirée de la veille. Elle s'installa donc contre Aron, se servant de son épaule comme d'un oreiller.

« Dors bien Naya.

—Merci... », souffla-t-elle avant de s'endormir.

Aron sourit légèrement et lui caressa doucement les cheveux, approuvé par un léger soupir de contentement poussé par Nayana. Tout en continuant ses caresses, il apprécia le ciel bleu et le doux chant des oiseaux, seul son perceptible en dehors du bruissement des feuilles. Il se laissa lui aussi tomber dans les bras de Morphée, sa tête reposant alors contre celle de la jeune fille.

A l'approche de l'heure du déjeuner, Nayana se réveilla, ayant faim. Elle sentit quelque chose de chaud sur sa tête et des mèches rouges furent visibles à la frontière de sa vision. Comprenant que son ami dormait sur elle et qu'elle avait dormi sur lui, la terrienne rougit jusqu'aux oreilles.

« Shimmer, tu peux aller récupérer le panier de pique-nique que j'ai préparé avant de partir ? Je ne veux pas réveiller Aron.

—Bien sûr, où est-il ?

—Sur le plan de travail de la cuisine normalement, ou alors sur la table à manger.

—D'accord. »

Le phénix s'envola et fut bientôt hors de vue. La jeune fille se cala de nouveau contre Aron, ne souhaitant pas le réveiller en bougeant davantage. Cependant, la faim finit par le réveiller lui aussi, au moment-même où Shimmer revenait. Sentant le poids sur sa tête s'alléger, elle comprit qu'il se réveillait et releva doucement sa tête de son épaule.

« Bien dormi Aron ?

—Très bien et toi ?

—Assez pour rattraper le sommeil que j'avais en retard depuis hier soir. Je n'ai pas l'habitude de me coucher aussi tard, on s'est quand même couchés à une heure du matin. On a dansé plus longtemps que ce que j'aurais cru.

—Shimmer est allée chercher le panier ? Super, je meurs de faim ! »

Nayana se mit à rire avant que son estomac ne la rappelle à l'ordre. Elle installa donc la nappe et la nourriture rangées dans le panier avant qu'ils ne commencent à manger joyeusement. Shimmer, perchée sur une des branches du chêne, souriait. Étant réveillée quand Sunset avait parlé à son cousin, elle avait compris ce qu'elle avait derrière la tête et remarquait donc que son plan marchait plus que bien. Elle avait hâte de voir ce que la rousse préparait encore pour les deux jeunes gens.

© Louva Akali,
книга «Âmes en péril».
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