Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Épilogue
Chapitre 26

Pendant ce temps, sur Terre, Nayana tentait de reprendre le cours de sa vie, comme si rien ne s'était passé. Enfin ... c'est ce qu'elle avait espéré.

Reprendre une vie calme après avoir passé plusieurs semaines à combattre et à s'entraîner quotidiennement dans un monde magique relevait de l'impossible, surtout au vu de la facilité avec laquelle la jeune fille s'est adaptée à cetidien. Malgré ses efforts, reprendre sa vie d'avant s'est révélé rapidement infaisable. Elle ressentait sans cesse le besoin de bouger, de se dépenser, de se dépasser ... au point qu'elle avait fini par s'inscrire dans des clubs d'escrime et de tirer à l'arc pour retrouver ne serait-ce qu 'une fois de son quotidien à Alfheim.

Le cours de sa vie actuelle se résume ainsi: ateliers d'écriture pour les enfants puis club d'escrime ou de tir à l'arc. Sans compter qu'elle enchaînait les nuits courtes pour perfectionner le maniement de ces armes.

Elle s'entraînait, encore et encore, pour éviter de penser à tout ce qu'elle avait traversé, et au chagrin qui obscurcissait son coeur. Shimmer voyait la noiraude dépérir de jour en jour. Sa peau blanche comme la neige était désormais si livide qu'on aurait pu facilement la confondre avec un cadavre. Ou un zombi au vu des importantes cernes violâtres qui ceinturaient son regard d'argent.

Pourtant, malgré tout ça, elle n'était pas fatiguée. La raison était toute simple: la présence de magie dans son corps la rendait plus résistante à la fatigue, car plus que ses pouvoirs s'étaient développés au cours de ses entraînements à Alfheim. Elle résistait donc encore plus à la fatigue. Mais si elle y résistait, cela ne voulait pas pour autant dire qu’elle n’avait pas besoin de dormir.

Cela faisait déjà bien un mois et demi que Nayana enchaînait les nuits de quelques heures, et elle avait un besoin croissant de sommeil, sans pour autant réussir à dormir davantage. Malgré le temps qui était passé, ses plaies étaient toujours aussi vives.

Alya, sa première amie, qui avait embrassé l'homme qu'elle aimait.

Aron, son seul et unique amour, qui lui avait juré maintes fois fidélité, loyauté et amour mais qui l'avait trompé avec sa meilleure amie terrienne dès que Naya avait perdu son assurance.

Et Sunset, qui était trop occupée avec l'entraînement d'Alya pour voir à quel point sa meilleure amie était au plus mal, sans pouvoirs et ne sachant plus utiliser Light Pegasus.

Aujourd'hui, elle n'avait plus personne. Shimmer la soutenait toujours, mais ce n'était pas pareil. Sa force provenait de l'amour que lui donnait autrefois Aldaron, et aussi de l'amitié que lui témoignait son rousse cousine : une amitié pure, sincère, où les deux partis étaient à égalité. Alya avait toujours eu le dessus sur elle, sans qu'elle ne comprenne vraiment pourquoi à l'époque, et elle acceptait désormais qu'elle ne partageait pas une réelle amitié avec elle. Si elles étaient réellement amies, Alya n'aurait pas cherché à l'éloigner d'Aron et Sunset avec ces entraînements titanesques, et elle aurait accepté que Nayana continue à se battre.

Face à un mannequin de bois, deux épées d'escrime en main, Nayana inspira profondément alors que le soleil commençait à se coucher. Elle s'élança, ferma les yeux une seconde et frappa le mannequin avec Starbust Stream, une des attaques d'Escrime Double de Sword Art Online. Ses cheveux flottaient légèrement, signe que sa magie s'était éveillée. Quand elle les rouvrit, le mannequin était en miettes, témoignant de sa dextérité à l'épée qui avait fortement augmenté.

Shimmer sourit légèrement. La magie de Nayana se réveillait de plus en plus souvent au travers de ses entraînements dans le jardin. C'était un signe qu'elle était pleinement revenue grâce à l'utilisation de l'arme de lumière pure, selon la phénix. En revanche, Nayana avait tellement perdu confiance en elle et était tellement persuadée qu'elle ne savait plus rien faire de magique que ses pouvoirs ne se manifestaient que par accident, comme cette fois-là.

Il eut alors des applaudissements. Nayana se retourna et reconnut sans peine Calypso, malgré ses cheveux bruns foncés et son changement de style. Au lieu de porter ses tenues franchement osées, la princesse de Caliawen portait une tenue jaune et blanche assez ordinaire mais avec ses éternels talons hauts. Elle ressemblait pour ainsi dire à une humaine lambda, contrairement à son séjour en tant que collégienne puis lycéenne sur Terre où elle était habillée presque comme une prostituée.

« Tu as vraiment progressé, si on compare cette prestation avec celle que tu as faite sur le Darksoul d'Alya.

—Qu'est-ce-que tu me veux Calypso ? Me répéter une nouvelle fois qu'Aron ne m'aime pas, que je suis inutile et que je ne serais toujours qu'une moins que rien ?! Pas besoin, je le sais ! », répondit hargneusement la noiraude.

Calypso soupira, ayant décelé un mélange de colère et de profond chagrin dans sa voix. Elle allait devoir jouer finement pour que Nayana daigne l'écouter. Et le sujet « Aron », et très certainement le sujet « Alya » n'y contribuerait vraisemblablement pas.

« Je suis juste venue pour discuter, pas pour me bagarrer avec toi. Et puis... je me suis dit que tu voudrais peut-être des nouvelles de Sunset, reprit la brune avec une voix hésitante.

—Si les nouvelles viennent de toi, je n'en veux pas Calypso. Tu peux repartir !

—Nayana s'il te plaît ! Ecoute ce que j'ai à te dire au moins ! Je partirai après si c'est toujours ce que tu désires, mais il y a plusieurs choses que tu dois savoir. »

Nayana considéra une seconde la jeune fille. Loin de son attitude mesquine ou de façade qu'elle avait auparavant, la princesse de Caliawen lui adressait un regard presque suppliant, teinté de détresse qui était perceptible dans ses paroles et à l'air de son visage.

La noiraude regarda ensuite Shimmer, qui hocha doucement la tête pour marquer son avis. La petite-fille de Lyna soupira mais déposa ses armes contre le mur. La phénix usa alors de son pouvoir pour rendre le mannequin de bois intact avant de suivre les deux jeunes filles qui avaient pénétré dans la maison.

Elles s'installèrent sur le canapé du salon, face à face. Calypso savait qu'elle ne devait pas tourner autour du pot, c'était déjà un miracle que Nayana accepte d'écouter ce qu'elle avait à dire.

« De quoi voulais-tu me parler ?

—Je... je ne sais pas par où commencer, il y a tellement de choses qui se sont passées, et que j'ai découvert... avoua la brune.

—Commence par le début, c'est souvent le plus simple. », conseilla sèchement la noiraude.

La brune inspira profondément et acquiesça. Rien qu'en regardant Nayana, elle savait qu'elle manquait de sommeil et qu'elle devait avoir les nerfs à fleur de peau en conséquence. Elle allait devoir marcher sur des œufs...

« Pour commencer... c'est la pagaille depuis que tu es partie. Aron et Sunset ont rapidement constaté ta disparition et ont voulu te chercher, mais cette foutue Alya les a convaincu que tu étais sur Terre et donc en sécurité. Enfin... « convaincu » est un bien grand mot. Et puis, même si les habitants de Caliawen apprécient Alya, la plupart commence vraiment à en avoir assez de son pouvoir d'autorité, qu'elle utilise pour forcer les gens à se ranger à ses cotés.

—C'est quoi, ce pouvoir d'autorité ?

—Un pouvoir qui permet d'imposer ce qu'on veut à quelqu'un qui a un rang social ou un pouvoir plus faible que le nôtre, pour faire simple. Tout le monde naît avec, mais peu de personnes l'utilisent en continu. En fait, ce pouvoir s'endort si la personne pense que les autres sont ses égaux et qu'elle a autant besoin d'eux qu'ils ont besoin d'elle. C'est pour ça que ton pouvoir d'autorité n'agit plus. Il a agit au tout début, sur Aron, Sunset et les autres, mais plus maintenant. Il s'est rapidement endormi parce que, au fond de toi, tu savais que vous étiez sur un même pied d'égalité, et qu'ils étaient aussi légitimes de diriger que toi. Ce pouvoir se traduit par un sentiment d'oppression par celui qui le subit, un sentiment plus ou moins fort selon la différence de rang social ou de puissance magique principalement. Mais ce sentiment est aussi plus ou moins fort selon ce que pense celui qui l'exerce. Celui que tu exerces sera toujours faible, voire complètement endormi. Alors qu'Alya, elle, l'utilise en permanence, sur tout le monde, parce qu'elle estime qu'elle est la mieux placée pour diriger les autres contre le seigneur Obscur. Je suis la seule sur laquelle son pouvoir n'a pas d'effets jusqu'à présent.

—Ah oui ? Parce que tu es la princesse et pas moi ? », ironisa Nayana.

Calypso ne releva pas la pique.

« Non, il ne fait pas effet parce que j'estime qu'elle est la moins bien placée pour diriger les autres.

—Pour quelle raison ?

—Pour la simple et bonne raison qu'elle savait depuis longtemps les problèmes qu'on avait à cause des Darksouls, mais elle n'est jamais venue nous aider. Et là, elle débarque comme une fleur et oblige tout le monde à la suivre, alors qu'elle n'avait jamais rien fait jusqu'à présent. De nous tous, tu es la seule qui est en mesure de nous diriger contre le seigneur Obscur.

—Pourquoi ?

—Primo, c'est ton combat parce que tes parents sont dans son camp. Deuxio, même s'il a fallu du temps pour te convaincre, dès le début, tu as tout donné pour aider Alfheim contre les Darksouls, alors même que tu étais terrorisée. Tu as tout fait pour les combattre, pour protéger les autres, alors même que tu ne savais pas si tu sauverais Alya un jour. En dépit de l'incertitude et de la peur, tu as combattu, même quand les autres ne voulaient pas. Et ce sont les qualités d'un bon leader.

—Arrête d'essayer de me flatter !

—Je ne te flatte pas, c'est la vérité. Son pouvoir ne fonctionne pas sur moi parce que je suis certaine qu'elle est la moins bien placée pour diriger nos troupes contre le seigneur Obscur. Il fonctionne sur les autres car, du fait qu'elle est la fée céleste, ils estiment qu'elle est au moins un tout petit peu légitime de commander.

—Si c'est le cas, je ne vois pas pourquoi ils en auraient assez.

—Ils en ont assez parce qu'elle ne les laisse pas faire leurs propres choix Nayana ! Elle ne cherche pas à unir les gens comme toi, elle veut les dominer. Toi, si les gens te suivent, c'est parce qu'ils le veulent. Avec elle, même s'ils ne veulent pas, ils y sont obligés ! Mon peuple a besoin de toi, pour les libérer de l'influence d'Alya et terrasser le seigneur Obscur.

—Non, ils n'ont pas besoin de moi. Je n'ai plus assez de magie pour m'en servir et je ne sais plus utiliser le Light Pegasus. Je serais inutile...

—Nayana, ton arme dépend de ta volonté ! Tu ne sais plus t'en servir parce que tu refuses d'aller contre Alya !

—Qu'est-ce-que tu en sais ?!

—Parce que c'est la même chose pour les armes pour chaque Caliawenien, sauf que c'est plus fort selon la puissance de leur magie. Et ta magie est redevenue comme avant, je le sens. C'est Alya qui te bloque, mais tu dois aller au-delà de ça.

—A quoi bon ? Aron m'a déjà oublié et Sunset n'a même pas remarqué que j'allais mal avant que je parte... »

Nayana ramena ses genoux contre sa poitrine et y enfouit sa tête.

« Ça, c'est ta version des faits. La réalité est toute autre, mais tu ne me croiras jamais.

—Cela reste à voir. J'ai beau te détester, je sens que tu es sincère. Sinon, je t'aurais déjà mise dehors ! »

Calypso pouffa légèrement.

« Tu n'as pas tort. Bien, je vais te le dire alors. Pour commencer... Aron ne t'a jamais trompé, ni oublié. Bien au contraire en fait. Il me saoule toujours à parler de toi, on dirait un chiot abandonné... », soupira faussement Calypso. « Ce que tu as vu était en fait une illusion créée avec de la magie noire, celle de ta mère je dirais. Aron n'a jamais embrassé Alya, et il ne le fera jamais. Parce que c'est toi qu'il aime, tu es la seule dans son cœur.

—Comment peux-tu savoir ce que j'ai vu ?

—J'ai utilisé un sort ancien, pour pouvoir voir ce qu'il s'était passé pour toi et découvrir les tenants et aboutissants. Je savais parfaitement que tu ne voudrais pas me parler mais j'ai quand même voulu aider mon peuple... et j'ai reçu un peu d'aide de ta grand-mère et de Titania, la mère d'Alya.

—Je me disais aussi qu'elle lui ressemblait.

—Oui. Titania veut qu'on arrête Alya. Sous prétexte qu'elle est l'élue de la prophétie, elle se croit tout permis et sa mère n'a pas ce qu'il faut pour la stopper. On a besoin de toi, de cette force et de cette fragilité qui font de toi cette personne exceptionnelle. Et je pèse mes mots. Concernant Sunset, elle s'inquiétait vraiment pour toi mais, et on en revient encore à Alya, quand elle te croisait, elle n'avait pas le temps de savoir ce qu'il se passait. »

La brune marqua une brève pause, cherchant ses mots.

« Peu de personnes connaissent l'existence du pouvoir d'autorité en fait, même si tout le monde l'a. Ceux qui le savent l'utilisent généralement pour de mauvaises intentions, et on a pu le voir avec Alya ou encore moi. Je n'en suis pas fière, mais j'ai souvent utilisé mon pouvoir d'autorité pour avoir ce que je voulais, mais cela n'a jamais marché avec Aron. Maintenant, je sais pourquoi. Parce que vos âmes sont liées et elles le resteront toujours. Aucune magie ne peut rivaliser avec la force de votre amour. »

Le silence plana quelques minutes, Nayana décortiquant et assimilant tout ce que la princesse lui avait dit. Avant, elle ne l'aurait pas cru mais, étrangement, elle sentait qu'elle pouvait lui faire confiance désormais. Quelque chose avait changé dans le cœur de la brune.

« Tu as changé... annonça finalement Nayana.

—Grâce à toi. Tu m'as tenu tête et révélé la vérité à mes parents, qui m'ont retiré le droit de prétendre au trône. Cela a été la claque dont j'avais besoin pour ouvrir les yeux. Et puis, en combattant à vos côtés, j'ai vu à quel point tu étais gentille et à l'écoute. Et raisonnable aussi, rien que pour m'avoir accepté dans l'équipe malgré notre passif.

—En fait... c'est Nakoa qui m'a convaincu de mettre nos différends de côté.

—En parlant de lui, il est en couple avec Sunset. Aron, Sunset et lui sont toujours ensemble en dehors des entraînements d'Alya. Comme je te l'ai dit, peu de personnes sont au courant de ce pouvoir d'autorité, et ces trois-là n'en savent rien. Ils ne savent donc pas pourquoi je ne plie pas devant Alya. C'est pour ça qu'ils m'ont envoyé te chercher, et je leur ai promis de tout faire pour te ramener. Et même sans ça, je serais venue car le royaume n'est plus pareil sans toi, cela se ressent dans l'air magique.

—Tant mieux pour eux, mais je ne pourrais rien faire là-bas. Alya est la fée céleste, c'est inutile que je cherche à lui tenir tête, elle est plus puissante que moi.

—C'est exactement ce genre de pensées que tout le monde a. Et cela n'aide pas, au contraire. Nayana, ta magie, même au stade de débutant, a toujours été extrêmement puissante selon Aron. D'accord, elle a perdu de sa force à cause de tes parents, mais on peut encore arranger les choses. Ton cœur est fort, ta magie l'est tout autant. Tu as toujours été extrêmement puissante parce que tu étais prête à tout pour protéger Caliawen. Il faut que tu retrouves cette rage de protéger les autres.

—Non, je regrette Calypso. Même si je me suis améliorée à l'arc et à l'épée ces dernières semaines, dès que j'essaie de manier mon arme, c'est comme si j'oubliais tout. C'est vrai que j'ai envie de montrer à Alya que je ne suis plus aussi faible qu'avant, mais je le deviens automatiquement quand elle est dans les parages. Et si ma mère s'est donnée tant de mal pour que je quitte Caliawen, ce n'est sans doute pas plus mal. Je ne gêne personne, personne n'a à me protéger.

— Même quand je te harcelais, je ne t'ai jamais vu si défaitiste. »

https://youtu.be/ZShoTRtcCDI

Nayana réfléchit. Elle se sentait perdue, abandonnée, triste, envahie par les ténèbres. Et il était hors de question que le némésis de son pouvoir l'engloutisse de cette manière. Elle devait se battre jusqu'au bout.

« May your heart be your guiding key. », lui sourit alors Calypso, s'étant levée. « Tu n'es pas seule, d'accord ?

—Tu aimes Kingdom Hearts ?

—Evidemment. Et les citations font curieusement écho à ce qu'on vit en ce moment. Suis ton cœur, comme tu l'as toujours fait. Et si tu veux bien revenir à Caliawen, je t'aiderai à remonter à selle. Je t'aiderai à dépasser ce blocage, je te le promets. Tu seras meilleure que jamais ! »

Elle regarda Calypso, qui lui tendait la main pour l'aider à se lever du canapé. Elle se mordit la lèvre. Était-ce bien raisonnable d'y retourner ? Sur les simples dires de sa pire ennemie ?

« Et pourtant... je ne fais qu'entendre la voix d'Aron dans mes rêves. Elle m'appelle, me supplie de revenir... »

Elle inspira profondément. Au fond d'elle-même, elle n'avait jamais voulu quitter Caliawen. Elle se sentait encore plus comme une étrangère depuis son retour sur Terre, et son inscription dans les clubs d'escrime et de tir à l'arc ne faisait que prouver qu'au fond, elle préparait son retour en force.

Alors elle saisit la main tendue de Calypso en se levant.

« Comptes sur moi ! », affirma Nayana avec un sourire assuré.

Malgré tout ce qu'il s'était passé, la noiraude voulait se battre pour ce peuple au sein duquel elle se sentait complète, à sa place. C'était ce à quoi elle aspirait pour le moment : protéger Caliawen et, si possible, ramener ses parents. Elle voulait garder espoir en l'amour qu'elle éprouvait pour Aron et croire en l'amitié qu'elle avait avec Sunset. Elle voulait croire aux paroles de Calypso, c'était ce que son coeur lui disait en tout cas.

Calypso, elle, lui sourit, ravie de la voir retrouver ne serait-ce qu'une once de sa détermination et de son assurance.

« J'aime mieux ça ! Je t'aiderai jusqu'au bout !

—Promis ? voulut savoir Nayana en tendant son auriculaire gauche.

—Promis ! »

Elles serrèrent leurs auriculaires ensemble, en gage de promesse, avant de sourire.

« Les ennemis d'aujourd’hui sont les amis de demain. »

----

Image du chapitre :
https://drive.google.com/drive/folders/1BIT5cpRJMJCqaE-maRw_GieoA-2vVk0F?usp=sharing

© Louva Akali,
книга «Âmes en péril».
Коментарі