P R O L O G U E
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- On va chez toi? Propose-je à Lya alors que nous embarquons dans ma voiture.

11h07. Nous venons à peine de sortir du Maddy's, endroit où nous avons passé toute la matinée avec le groupe.

- Mh... Pourquoi pas ? En plus je doute que mes parents soient présents.

- Bah pourquoi ? Me dit pas qu'ils en ont eu assez de ta bouche et t'ont abandonnée ?

Je rigole tandis qu'elle me lance un regard faussement noir avant d'hausser les épaules.

- Ils doivent aller en voyage pour fêter leurs 21 ans de mariage, je crois.

- Ah...

Un blanc s'installe pendant environ 15 minutes, avant que Lya reprenne la parole.

- Sérieusement, Shaynah, accepte ce que tu ressens pour Jules !

- Tu vas pas recommencer ?? Me plains-je en roulant des yeux.

- Je ne plaisante pas ! Il a failli t'embrasser !

- Mais il ne l'a pas fait, et tant mieux !

- Mais qu'est-ce que tu racontes ? Ok il ne l'a pas fait, mais avoue quand même que le simple fait que cela lui soit passé par là tête est déjà un indice !

- Ça ne veut rien dire, Lya.

Elle rit nerveusement puis se laisse tomber en arrière, toujours dans son siège.

- Et le fait qu'il t'ait envoyé des tonnes de mails te disant qu'il t'aime à la folie, tu l'expliques comment ?

Je soupire. Décidément, cette fille a du talent pour réécrire l'histoire.

Des mails d'amour ? J'en doute fort.
C'était juste un truc comme :

Chère Shaynah,

Je t'écris juste pour prendre de tes nouvelles et t'en donner des miennes. De mon côté, tout va pour le mieux, mis à part le fait que tu me manques beaucoup. Parfois, il m'arrive même de regretter d'avoir accepté ce voyage. Surtout quand je pense à toutes les sorties et soirées qu'on aurait pu se faire avec le groupe. Fin bref, j'attends ta réponse. Me snobe pas please...

Cordialement, Jules.

Métamorphosé dans la tête de Lya, ça donne :

Shaynah, ma douce,

Je t'aime à en mourir et sérieusement, je ne supporte plus cette distance entre nous. Dès mon retour, je veux qu'on se marie et qu'on fasse des tonnes de bébés tout au long de notre vie.

Cordialement, ton futur époux.

Non mais lol.

- Alors de 1, commence-je, il ne m'a pas envoyé des tonnes de mails, juste deux ou trois. De 2, il ne m'a pas dit qu'il m'aimait ou quoi que ce soit. Et de 3, j'ai déjà Lyron alors laisse moi tranquille avec cette histoire de Jules. Ok?

- Pff... Lyron te trompe, ce n'est pas un mec pour toi. Le jour où tu l'apprendras, dis pas que je t'avais pas prévenue.

- Mais oui mais oui.

Nous arrivons à un carrefour et alors que je m'apprête à tourner à gauche, une Audi R8 surgit de nulle part et me fonce droit dessus. Pour me protéger, je freine rapidement mais ce salop a quand même touché ma voiture.

Furieuse, je défais ma ceinture de sécurité puis m'élance vers lui.
Le mec est tranquille dans sa voiture, il s'en fout. Même qu'en me voyant devant lui, il ne daigne même pas descendre.
Je frappe brutalement à la vitre et il la baisse en soupirant :

- Ouais ?

- T'as faillit nous causer un accident et tu es tranquille à me demander "ouais?"

- Et alors?

- Non mais tu te fous de moi là ? T'as raillé ma voiture espèce de taré.

- non je me fous pas de toi. Pourquoi ?

Plusieurs voitures nous klaxonnent pour que nous libérions le chemin mais je m'en fiche. Puisqu'il veut jouer, on va jouer.

Je retire la bague en diamant que j'avais sur mon majeur de la main droite puis raille, à l'aide de l'objet, le mot "connard" sur son capot.
Il sort en furie avant que je n'ait le temps de signer puis me saisit brutalement le poignet.

- Tu fiche quoi là connasse ??

Je me défais de son emprise, lui flanque une belle baffe avant de continuer sur un ton des plus calmes :

- Alors d'abord, me traite pas de connasse. Tu ne me connais pas alors tu ne me dénigres pas. Ensuite, t'as raillé ma voiture, j'ai raillé la tienne. On est quittes, non?

Je n'attends aucune réponse de sa part puis m'élance vers ma voiture en prenant bien soin de lui balancer ma longue crinière rousse en pleine face.
Une fois dans mon véhicule, je démarre rapidement puis m'éclipse de l'endroit, libérant ainsi le passage.

- Wow... souffle Lya scotchée au fond de son siège.

- Il l'avait mérité.

- Oui mais de là à écrire connard sur son capot, c'est...wow!

Je ne réponds rien.

Après environ 15 autres minutes de trajet, nous arrivons devant la maison des Carton.
Une magnifique maison blanche architecturalement européenne.

Une fois installées dans le salon, tout le nécessaire pour passer un bon moment entre filles installé sur la table basse, Lya allume la télé et direct Netflix.

- On regarde quoi du coup? Demande t-elle.

- Saw?

- Mh...je dirais plutôt marathon Teen Wolf.

- Va pour ! À fond Dylan !

Elle clique donc sur le premier épisode de la première saison. Nous l'avons déjà regardé des millions de fois mais rien à faire, c'est toujours aussi passionnant.

Quelques instants après, ses parents virevoltent en robe de chambre dans le salon, occupés à se bouffer la bouche.
Je me penche vers elle.

- Je pensais qu'ils étaient en voyage ?

- C'est ce qui était prévu normalement. Mais bon je m'en fiche de toute façon.

Je rigole doucement.
Lorsque ses parents nous remarquent, sa mère s'éloigne immédiatement de son père.

- Désolée les filles, nous dit-elle le visage cramoisie, on ne savait pas que vous étiez là.

Son père lui, nous fait un clin d'œil avant de sourire.
Lya murmure un beurk.

Nous savons pertinemment qu'aucun des deux n'est désolé, il font constamment ce genre de chose.

Après qu'ils aient quitté le salon, nous retournons à notre série quand:

- Non mais plus sérieusement, mademoiselle Wilton, vous ne voyez vraiment pas les sentiments qu'a Jules à votre égard ?

- Non, parce qu'il y en a aucun.

- Ok.

- Ok? Ça veut dire t'arrêtes ?

- Oui.

Enfin !

- Mais il y a quand même quelque chose qui me tracasse.

C'était bien trop beau pour être vrai...

- Jules est un méga beau gosse, mais jamais nous ne l'avons aperçu aux bras d'une fille. Tu trouves pas ça étrange ?

Mais oui. Maintenant que j'y pense, elle a pas tort.

- Je sais pas, enchaîne- je, peut être qu'il est du genre à enchaîner les coups d'un soir ?

- Ou peut être qu'il attend juste la bonne ?

Elle dit cela en me jetant un regard plein de sous entendus. Je soupire puis récupère mon sac.

- Bon bah j'y vais hein.

- Quoi?? Mais on n'a même pas fini l'épisode 1.

- Désolée, je vais voir Lyron. On s'appelle !

C'est donc sur ces mots que je sors de la maison des Carton.

***

Je viens tout juste d'arriver devant chez Lyron.
Lui, contrairement à nous tous, il vit tout seul dans un appartement situé dans le centre ville. Ses parents étant chefs d'entreprises, ils n'ont pas vraiment le temps d'acheter une grande maison et d'y vivre avec lui. Du coup il s'est prit un appartement.

Je gare ma voiture dans le parking de l'immeuble puis emboîte le pas vers sa maison.
C'est le 206. Une fois devant la porte, je toque mais aucune réponse.
En même temps, il ne sait pas que je viens. Il doit être sorti.
Je m'apprête à m'en aller. Cependant, quelque chose d'étrange attire mon attention. La porte n'est pas verrouillée. Bizarre...

Je pénètre donc à l'intérieur puis découvre avec stupéfaction le bazar qui y est présent.

- Lyron ?

J'hurle son prénom, inquiète. Si ça se trouve, il a été kidnappé ?

Tous mes doutes s'éclipsent lorsque je le vois arriver en caleçon dans le salon.
Son visage devient tout pâle en me voyant.

- Shaynah ? Tu fais quoi ici?

- Je peux pas venir voir mon copain ?

- Si mais .. tu sais bien que je déteste les surprises. T'aurais pu me prévenir avant.

Il est anxieux. Comme s'il cachait quelque chose.

- Dis !

- Quoi?

- Tu me caches quelque chose?

Il rit nerveusement.

- Je ne vois pas du tout pourquoi tu dis ça.

- Mh...

Il ment. Je le sais parce qu'à chaque fois qu'il le fait il se mord la lèvre supérieure.

- Bon bah ça t'habiller alors !

- Ouais.

Il se dirige vers sa chambre mais lorsqu'il remarque que je le suis, il se retourne brutalement vers moi.

- Tu fais quoi là ?

- Bah je te suis. Tu te changes et j'en profite pour déposer mes affaires.

Je n'attends aucune réponse de sa part puis m'imisce dans la pièce.

- Qu'est-ce que t'attends pp pour t'habiller ?

- Que tu sortes, avant.

Il regarde nerveusement le placard. Moi aussi, en tant que grande curieuse, je m'élance vers l'objet en question. Si je savais...

© Miroush07,
книга «Et Si On S'aimait ?».
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