1-Thomas
2-Augustin
3-Amitié
4-Anniversaire
1-Thomas

Une alarme stridente réveille le jeune Thomas. Comme tout les matins l'envie de balancer son réveil contre le mur et de se rendormir est forte, mais il sait qu'il n'aura pas assez d'argent pour s'en repayer un.
Alors il l'éteint et se lève en baillant.
" Foutue insomnie" pense-t-il.
Alors, il attrape un t-shirt et un pantalon qui traînait sur une chaise puis se dirige vers sa cuisine.

Il ouvre le placard et pousse un petit rire inquiet en se rendant compte qu'il est presque vide, puis il attrape le dernier paquet de pains au lait. Il en reste deux, deux petits pains au lait perdus au milieu de ce grand sachet comme Thomas au milieu de ce grand monde. Mais Thomas n'y pense pas plus que ça et se dépêche de les attraper et de les fourrer dans sa bouche, il doit se dépêcher s'il ne veux pas encore être en retard au boulot.

Il fonce à la salle de bain, se brosse les dents aussi vite qu'il peut. Puis il retourne dans sa cuisine.

Il enffile ses vieilles converses et sort de son appart, il descend les escalier et arrive dans la rue.
Il n'est que six heures, il fait froid, Thomas regrette de ne pas avoir pris un sweat. La rue est encore sombre, le seul lampadaire présent menace de s'éteindre.

Comme tous les matins cela ne rassure pas Thomas mais il passe au dessus de ce sentiment et se dépêche, aujourd'hui il est décidé, il ne sera pas en retard.

Il marche vite dans les rues qu'il connaît si bien, il entend une voix, alors il ralentit jusqu'à s'arrêter puis comprend que ce sont deux voisins qui parlent, alors il reprend l'allure et enfin à quelque mètres de lui il appercoit enfin le mur, ce mur qu'il traverse tous les jours pour aller travailler. Ce mur remplit de tague de ceux qui se "revoltent ".

Notre petit Thomas il habite du côté de pauvre, surnommé la vermine par ceux de l'autre côté, par les " riches ".

Mais Thomas n'a pas le temps de penser, alors il ne s'arrête pas pour l'observer comme il l'aurait fait d'habitude, non, il fonce jusqu'au point de contrôle le plus proche. Là-bas il y a déjà une queue. D'autres personnes qui partent travailler comme lui.

Alors il se glisse dans la queue et avance patiemment, puis, enfin, il arrive à la cabine du contrôleur, celui-ci lui jette à peine un coup d'oeil et lui demande :

-Nom, prénom?
-Thomas, Thomas Jones.

Le contrôleur écrit quelque chose sur le clavier de son ordinateur. Puis au bout de quelque secondes, déclare :
- Aujourd'hui vous travaillez pour M.Pacieta , vous commencez à sept heure quinze.

Thomas soupire, pour une fois qu'il se dépêche, il commence plus tard. Thomas n'aime pas vraiment son boulot, il est homme de ménage et cuisinier. Toutes les semaines on lui donne un client chez qui il travaille pour la semaine sauf le mercredi et dimanche.

Un toussotement sort Thomas de ses pensées, il se rend compte qu'il n'a pas bouger. Il souffle un désolé puis s'en va.

Il est six heure quinze Thomas décide alors de traîner dans Europa, il finira bien par tomber sur une supérette.

Il marche doucement et croise de plus en plus de monde tous plus pressés les uns que les autres, certain courent, eux aussi ont un boulot. Thomas croise aussi des parents qui tirent leurs enfants pour les amener à l'école.

Certaines personnes reconnaissent aux habits de Thomas qu'il est un pauvre et lui lancent des regards dégoûtés.

Thomas soupire. " Quand est-ce que ces gens comprendrons que c'est nous qui faisons leur ménage, qui fabriquons leur nourriture, qui leur livrons leurs courriers. Nous sommes pareil. Eux, ils ont juste eu plus de chance lors de la troisième Guerre Mondiale." Pense-t-il.

En marchant il tombe sur un parc pour enfants. Des jeunes garçons jouent insouciants du mouvement de la foule autour d'eux. Ils rigolent, courent. Thomas essaie de lutter mais un souvenir remonte à sa mémoire.

" Quand il était enfant sa mère travaillait aussi à Europa, parfois elle l'emmenait avec elle le dimanche et elle le laissait jouer quelque minutes dans un parc.

Le dimanche du souvenir de Thomas, un autre garçon était venu le voir pour jouer avec lui il s'était présenter comme Max. Les garçons avaient joué au loup mais la mère de " Max " avait compris que Thomas était un garçon du dehors d'Europa. Elle s'était jetée sur son fils et avait crié sur Thomas lui disant qu'il était horrible, qu'il n'était qu'une vermine. Thomas ne comprenait pas que ce qu'il avait de mal, il voulait juste jouer ?
Ses larmes avaient coulé inconsciemment. Le petit garçon tremblait, il cherchait le regard de Max. Il lui avait fait mal ? La mère de Thomas avait accouru, l'avait pris dans ses bras et avait quitté le parc en lui chuchotant que tout allait bien. Rentrés chez eux, elle lui avait dit que la femme était méchante et qu'il était le petit garçon lui plus merveilleux du monde. Mais Thomas n'était plus retourné à Europa avec sa mère ."

Thomas fut sortie de ses pensées par une goutte de pluie. Puis d'autre. Thomas regretais de plus en plus de ne pas avoir pris de sweat. Il regarda sa montre. Sept heure. Il avait tout juste le temps d'aller chez ce M. Pacieta. Parfait.
© _eclairdesoleil_ ,
книга «Le début de la fin».
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