Вірші
Celle qui sautait dans les flaques
Des gouttes
Des pas
Des doutes
Elle saute, saute dans les flaques
Sans se soucier de la pluie, pluie qui ruisselle
Les nuages opaques
Obscurcissent le ciel
Mais elle, elle saute sans les regarder
Elle a peur, elle a froid, elle a mal
Mais elle saute, saute, pour oublier
Ses pensées en spirales
Lui rappellent ses soucis
Mais elle saute, saute encore
Sans doute fait-elle confiance à la pluie
Pour lui offrir un avenir en or
Ou peut-être souffre-t-elle seulement
Au point d'apprécier être seule dans le froid
Puisqu'elle saute, saute indéfiniment
En son cœur, toujours ce poids
Qui la cloue au sol
Elle aimerait pourtant s'envoler
Libérée de ces paroles
De ces actes et de ces peurs qui la retiennent enchaînée
Mais la gravité se rappelle durement à elle
Et elle tombe, tombe comme une goutte de pluie
Enfin libérée, enfin apaisée, enfin éternelle
Comme une légère goutte de pluie
Dans un ciel zébré d'éclairs
Il ne reste plus rien
De celle qui sautait, sautait en oubliant son chagrin
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Savez-vous ?
Savez-vous ?
Que le moindre geste fait aujourd'hui peut modifier considérablement votre futur
Savez-vous ?
A quel point la vie est dure
Savez-vous ?
Que l'amour n'est pas aussi beau qu'on le prétend
Savez-vous ?
Que du beau et du mauvais temps, le second est bien plus présent
Savez-vous ?
Que ce qui semble simple au premier regard cache toujours une partie compliquée
Savez-vous ?
Que le monde est rempli d'atrocités
Savez-vous ?
Que malgré tout je resterai
Sur cette terre, avec ces gens
Et que peut-être un jour, tout sera différent ?
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Anniversaire
Une année de plus,
Qui s'écoule inéxorablement,
Dans le néant,
Quatorze années d'existence,
Il en faut, de la patience,
Pour affronter les méfaits
De la vie sans s'essouffler
Il en faut, du courage,
Pour regarder sans faiblir, l'âge défaillir
Les gens grandissent
Les gens choisissent
Et malgré les efforts, les souhaits
La vie disparaît sans l'annoncer
Nous laissant les yeux vides,
Sur le corps, des rides
Preuve des années écoulées
Dans les ratés et les décès
Tout se succède
Sans remède
Un jour, il faudra partir,
Il faudra mourir,
Mais avant, laisse-moi te souhaiter,
Un ' Happy Birthday ' !
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Liés
Tu m'as dit
Oui tu m'as dit qu'on ne pouvait pas
Qu'on n'avait pas le droit
Que c'était contre-nature
Tu m'a lancé ces mots à la figure
Mais ça n'a pas suffit à me faire abandonner
Je me suis accroché
Et même si tu me regardais avec dégoût
Moi je ne pouvais oublier tes cheveux doux
Puis je t'ai embrassé, et tu m'as repoussé
Mais pendant cinq secondes, j'ai vu que tu appréciais
Arrête de te mentir
Ça ne sert à rien de me fuir
Oublie un peu les préjugés
Toi et moi sommes liés
Assume et rejoins-moi
Ce sera dur, mais je crois en toi
Viens
Et vivons ensemble le lendemain
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Il ne voulait qu'être sauvé
Dans ses yeux j'ai vu
Oui quelque chose que je n'aurais jamais imaginé
Une faiblesse inattendue
Qui n'allait pas avec sa personnalité
Un " au secours " venant du cœur
Une bouteille à la mer, perdue dans les eaux sombres
De sa peur, de son malheur
En trop grand nombre
J'ai vu les vagues déferler
Sans pouvoir rien faire pour le secourir
Il ne voulait qu'être sauvé
Alors j'ai senti le courage m'envahir
Je me suis élancée,
Le cœur battant, les membres tremblants
Je l'ai arraché à sa peine
De toutes mes forces, souriant
Sa reconnaissance est devenue mienne
Pour la première fois, dans ses yeux,
J'ai vu autre chose que de la dureté
Dans ses prunelles bleues,
Il n'y avait que des larmes salées
J'ai pris sa main
Je l'ai amené avec moi
Il a sourit, sans être hautain
Sans être froid
Il était juste lui
Le masque était tombé
Découvrant un garçon meurtri
Qui venait juste d'être sauvé
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Il y a des jours comme ça
Il y a des jours où on a l'impression que tout est contre nous
Que le Destin lui-même veut nous trancher le cou
Dans ces moments, on a envie d'être à la place de quelqu'un d'autre
Rien qu'une journée, juste pour que le bonheur soit nôtre
Mais voilà, ces jours-là, on ne les choisit pas
Ils viennent sans s'annoncer, et ne vous épargne pas
Puis vous n'avez plus qu'à vous relever, inlassablement
Des épreuves, quotidiennement
Tout est compliqué sur cette Terre
Le tout est de le comprendre et de se taire
Prendre sur soi, ravaler ses sentiments
Afin que doucement,
Chacun de vos problèmes disparaissent...
Malheureusement vite remplacés par d'autres, sans cesse
Il y a des jours comme ça...
Où rien ne va
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Ils ne changent pas
Dès que tu fais un geste, ils sont là, ils t'épient, inlassablement. On dirait des prédateurs, à l'affût du moment où leur proie sera la plus vulnérable. Pourtant tu le savais, que tu ne pouvais pas leur faire confiance. Depuis qu'ils t'ont harcelée, en primaire, tu les connais. Tu sais à quel point ils sont cruels. Mais voilà, tu es trop gentille, tu as voulu leur laisser une seconde chance. Après tout, trois ans, ça suffit pour que les gens changent... Mais tu t'es trompée. Durant les premiers mois, ils ont été si gentils avec toi, si familiers, que tu as cru qu'ils s'étaient remis en question, et étaient devenus meilleurs. Faux. C'était un piège; ils attendaient simplement que tu les considère comme de vrais amis, afin que leur coup soit destructeur. Tu leur a tellement fait confiance, que tu as osé danser devant eux. Alors que tu avais enfermé cette passion à double tour au fond de toi, et que tu n'avais jamais osé le faire devant qui que ce soit. Grosse erreur. Ils ont frappé, et si fort que tu es restée au sol, anéantie, incapable de te relever. Voilà maintenant tu sais. Tu sais que ce sont des monstres, des gens nés pour briser les autres. Mais trop tard. Tu aurais dû rester sur tes gardes, et tant pis si tu passais pour la méchante en les repoussant ! Maintenant c'est trop tard. Tu étais si jeune. Si belle. Mais bien trop fragile. Il leur a suffit de savoir où frapper pour te détruire sans moyen de revenir en arrière.
Maintenant tu sauras.
Que ces personnes-là ne changent pas.
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Musique
Être musicien, ce n'est pas un don
C'est de l'acharnement, du courage
Des heures de travail pour avoir un bon son
De par son instrument exprimer sa rage
Son amour, sa tristesse, ses sentiments
Dans la ronde de la vie, les notes sont une bouée
On se ment, on attend
Mais au fond tout le monde veut la posséder
Cette bouée, ce moyen de s'échapper
C'est un cadeau précieux, que seuls certains acquièrent
Je sais c'est étrange, de par un simple bout de métal être sauvé
Mais c'est pourtant la vérité pure et entière
Si vous saviez seulement
Ce que cela fait de souffler là
Tous vos sentiments
Qui s'envolent ensuite parmi les Fa
Pour enfin vous laisser en paix
Heureux, grâce à une partition
Libérés, soulagés
Vos doigts sur les pistons
Oui la musique est une chose merveilleuse
Il n'y a pas de doute là-dessus
A chaque seconde elle est fabuleuse
Il n'y aura jamais de doute là-dessus
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Abandon
Caresse du vent au petit matin
Qui effleure tes fragiles mains
Assise là, tu observes le monde
Dans une infatigable ronde
Serrant une couverture autour de toi
Pour te protéger du froid
La buée s'échappant de tes lèvres rouges
Tandis qu'un petit corps au fond de toi se réveille et bouge
J'aimerais te réconforter
Être là à tes côtés
Mais je ne peux pas revenir
Je n'ai pas choisi de mourir
J'aimerais t'accompagner et t'aider à l'élever
Mais voilà je suis impuissant
Et je vois grandir notre enfant
Sans pouvoir le prendre dans mes bras
Sans pouvoir t'empêcher de pleurer dans le froid
Sachez que je vous aime plus que tout au monde
Et pourtant je vous ai laissés; je suis un être immonde
Je t'ai abandonnée au pire moment
Et je m'en voudrais jusqu'à la fin des temps
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Nuit étoilée
Regarder le ciel
Et découvrir en son sein les étoiles
Épanouies, irréelles
Qui s'envolent et s'épaulent
Dans la nuit d'un noir d'encre
Le coeur au bord du gouffre
Le corps tel une ancre
Et mon âme qui souffre
De les voir si belles
Si éclatantes et pourtant si hors d'atteinte
Éternelles
Reprenant leur complainte
Si je le pouvais
Je passerai chaque nuit ici
À les admirer
En parfaite harmonie
Les yeux brillants
Joues rougies à cause du froid
Sourire naissant
Exactement comme autrefois
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Toucher le fond
Lorsqu'on touche le fond, on ne peut que remonter
Se relever et tout affronter
S'aimer et se détester
Se caresser et s'apprécier
Se regarder et se défier
Pleurer et s'égratigner
Puis se désintégrer et renaître en un million d'étincelles dorées
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Livres
J'aime leur odeur
Leur couleur
Le contact de leurs feuilles contre la peau
La manière dont on se noit parmis les mots
Lorsqu'on se plonge dans l'histoire
Les sens hagards
J'aime les émotions qu'ils nous font ressentir
Grâce à ce qu'ils nous font lire
J'aime lorsqu'on se délecte du talent de leur créateur
Si bien qu'on ne voit pas passer l'heure
J'aime les livres oui
Je les aime de tout mon cœur
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Amis
Les amis ça part, ça vient
Ça prend différents chemins
Ça change au fil des ans
Ça se succède au fil du temps
Ça grandis, ça évolue
Ça pousse et ça mue
Ça se transforme tellement, un ami !
Un jour et hop, c'est ton ennemi
Un mois et hop, c'est ton petit ami
Un an et hop, il est complètement sorti de ta vie
C'est ça les amis
Les meilleurs restent toujours à vos côtés
Et les autres se font balayer par les années
Puis vous vous recroiserez au supermarché
Et aucun de vous ne saura se rappeler des moments que vous avez partagé
L'amitié c'est éphémère
Ça part ça vient, ça s'envole au delà des frontières
Mais à la fin il ne reste que des poussières
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Je ne sais plus
Je ne sais plus
Je ne sais plus qui je suis ni ce que je fus
Je ne sais plus où mes pas me mènent
Dans mon quotidien je me démène
Je ne sais plus si j'ai envie
De continuer ainsi ma vie
Au fond je fais juste ce que j'ai toujours fais
Faire ce qu'on me dit sans m'interroger
Et maintenant je ne sais plus
Ni ce que je suis ni ce que je ne suis plus
Et je me demande encore quand est-ce que j'ai changé
Quand est-ce que tout ceci est arrivé
Demain je n'y penserai sûrement plus
Mais pour l'instant je ne sais plus
Qui je suis ni qui je fuis
Je pense que je vais rester au fond de mon lit
A ruminer
A ressasser
Et peut-être demain je saurais enfin
Qui je suis et qui je serais les jours prochains
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