Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 6

Lyra et Alyssa étaient assises en compagnie de Jeanne dans la chambre de cette dernière; les trois filles discutaient joyeusement.

- Alyssa, ça fait deux ans qu'on se connaît mais je ne t'ai jamais demandé, comment es-tu devenu une limano?

- C'est une longue histoire. Rit la petite lapine.

- Mais tu vas gentiment me la raconter?

- Oui. Alors, l'histoire commence quand j'avais trois ans.

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J'étais dans ma chambre à jouer avec ma peluche préférée qui était un petit lapin rose.

Lorsque j'entendis hurler et cône, je ne partis pas voir, je savais ce que c'était, ma mère se faisait encore battre une fois par mon père. Bien que les coups qui résonnaient entre les murs paraissaient plus puissants que les autres fois je ne m'inquiétais pas trop, je savais que ma mère était forte et qu'elle ne se laisserait pas tuer aussi facilement que cela.

Je savais qu'elle restait ici uniquement pour moi, elle pourrait partir loin d'ici et loin de ce taré de kumeho, mais elle ne voulait pas me laisser seule avec lui, elle refusait que je prenne les coups à sa place, pourtant je les méritais. Ces coups si elle les reçoit c'est à cause de moi je l'ai bien compris.

Si je n'avais pas été là rien de tout cela ne serait arrivé et ma mère ne souffrirait pas inutilement pour protéger quelqu'un qui n'en vaut même pas la peine.

Quand le vacarme se calma ma mère rampa jusque dans ma chambre et grimpa difficilement sur mon lit me prenant dans ses bras. Elle se voulait rassurante mais ses tremblements prouvaient qu'elle avait plus peur que moi.

Le fait de voir ma mère dans cet état me brisait le cœur. Je ne le supportais pas.

Quelques heures plus tard au moment où ma mère partit se coucher je sortis discrètement de ma chambre et me dirigeai sur la pointe des pieds vers la cuisine. Une fois que j'y fus je pris un couteau et repartis tout aussi silencieusement dans ma chambre.

Je mis le couteau sous mon oreiller et me rendormis.

Le lendemain dans l'après-midi, je jouais toujours avec ma peluche quand j'entendis à nouveau mon père s'en prendre à ma mère.

Je pris ma peluche par ses oreilles et cachai le couteau derrière celle ci.

Je me dirigeai dans la cuisine où se trouvaient mes parents.

Je poussai un cri strident et ce qui me servait de père se retourna et s'approcha de moi.

Je pris alors mon couteau et le plantai dans le cœur de mon père.

À ce moment je ressentis une satisfaction sans pareille. Ce n'était pas la satisfaction de m'être débarrassée d'une ordure, non, c'était la satisfaction de tuer, le plaisir de faire couler le sang d'autrui.

Sans que je ne puisse me contrôler je me dirigeai vers ma mère et la tuai également.

Sauf qu'il y a une chose que je ne savais pas, ma mère avait appelé les services sociaux auparavant et ils arrivaient. Quand ils me virent ils m'arrachèrent le couteau des mains et m'emmenèrent avec eux, ils m'emmenaient à l'hôpital psychiatrique. J'avais réussi à prendre ma peluche avec moi.

Mais quand je fus là bas, les scientifiques m'enfermèrent dans une salle et me firent subir des tests plus douloureux les uns des autres.

Quand l'un d'entre eux revint en face de moi, il tenta de prendre ma peluche à laquelle je m'agrippais tant bien que mal, ne réussissant pas à me la prendre il tira plus fort encore et lui arracha la tête.

- Alors comme ça tu aimes les lapins fillette ? Rit-il en repartant.

Avant que la porte ne se referme je l'entendis hurler au second.

- Je te ramène le modèle !

Je compris facilement que le modèle était la tête de mon lapin en peluche rose.

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- Mais, ma pauvre Alyssa ! Tu as du souffrir, tu n'as pas gardé de séquelles ? Demanda Jeanne terrorisée.

- À part les oreilles et la passion de tuer non je n'ai pas eu de séquelles. Mais c'est gentil de t'inquiéter pour moi ; Lyra, elle, m'a demandé si j'avais pu réparer ma peluche. Rit Alyssa.

- Je m'inquiète pour la peluche c'est normal ! Moi j'ai grandi avec ma sœur et mes peluches elles comptaient énormément pour moi c'était presque ma seule famille... 

© Gwen ,
книга «Time of the elves».
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